Envie d’un bol d’air pur ! Envie de vous évader ! Venez randonner avec la GV de Vizille. |
Topos des randonnées dans Belledonne 2008-2009 |
Les Chalanches _________________
Date de la sortie : 20 novembre 2008
Accès routier : Départ de Vizille à 8 h 00, prendre la direction de Bourg d’Oisans, suivre Allemont, Allemont Eglise, La Traverse. Arrivée au niveau de la Traverse continuer sur la route et se garer sur le parking dans la première épingle vers 1110 m
Départ de la balade : Départ vers 9 h du petit hameau d’Allemont La Traverse (1106 m) - Point culminant de la balade : le secteur des mines d’argent vers 1900 m
Dénivelé : cumulé 800 m Durée de la balade : 4 h 30 — 11 Km. Cartographie : carte IGN 3335 ET Itinéraire : En face du parking de La Traverse, un panneau propose deux directions pour rejoindre Les Chalanches, se diriger vers « Les Chalanches OPB 210 bis » et suivre le chemin légèrement descendant plein ouest balisé par des ronds bleus avant de continuer une longue traversée à travers la forêt par un sentier à flanc traversant plusieurs torrents à sec. A une bifurcation prendre à droite le chemin en sous bois (toujours les ronds bleus et le balisage Les Chalanches) qui grimpe jusqu’au ‘Repos du Mulet’. Poursuivre ensuite ce chemin qui monte en plusieurs beaux lacets en dominant la vallée pour arriver dans un alpage. Finir l’ascension sans difficulté après avoir traversé un pierrier jusqu’au secteur des mines. Depuis cette combe (près du panneau de la combe de la Grande Vaudaine, qui est une propriété et une chasse privées à l'accès interdit), apercevoir plus haut dans la pente, les emplacements des anciennes entrées de galeries de mines marquées de terrils brunâtres. (Jean-Paul nous raconte alors l’historique des mines d’argent des Chalanches). Descente jusqu’à la cabane du berger qui est le refuge des Chalanches non gardé se trouvant sur un replat à 1806 m. Déjeuner au soleil en face du massif de l’Oisans enneigé. Après le pique nique commencé par un pastis et terminé par des friandises : chocolats, biscuits, le tout arrosé de génépi, visite d’une mine abandonnée à quelques mètres au-dessus du refuge. Ensuite après un long moment de récupération au soleil pour admirer le beau panorama autour de la cabane, descente par le sentier balisé « Les Chalanches OPB 210 ». Quelques raidillons et quelques passages délicats ou câblés pendant une vingtaine de mètres pour une traversée un peu exposée sur un sentier bien dessiné plongeant sur la vallée de la Romanche nous conduisent jusqu’à la forêt que nous traversons sur un chemin recouvert de feuilles mortes et de petites pierres glissantes. Suivre le chemin toujours balisé en ronds bleus et indiqué « Les Chalanches OPB 210 - La Traverse » avant de rejoindre la route qui nous ramène quelques centaines de mètres plus bas au parking de La Traverse vers 15 h 30. Commentaire : superbe balade avec une bonne météo. Boucle intéressante pour la faune et le paysage. Aperçu de mouflons et de bouquetins sur les vires et dans les combes non encore enneigées. Magnifique point de vue sur la Meije et le Massif des Ecrins recouverts de neige et sur la plaine de Bourg d'Oisans.
Groupe : 24 personnes comprenant deux animateurs (Jean Paul et René)
La mine d'argent des Chalanches Il y a un peu plus de 2 siècles, au cours de l'été 1767, une jeune bergère, Marie Payen, du hameau du Clot d'Allemont, gardait ses chèvres dans les contreforts de la Grande Lance d'Allemont. En parcourant un ravin pour ramener une bête égarée, elle ramassa une pierre ; frappée par le poids de cette pierre, Marie Payen la ramena à Allemont où un forgeron la mit dans le feu, il reconnut qu'elle était composée d'argent natif… La mine fut rapidement exploitée en secret par les habitants d'Allemont. Mais à la suite d'un éboulement grave causant la mort de seize personnes, les autorités sont alertées et la mettent en exploitation dès 1768, stoppant net les grattages clandestins. En 1777, le Comte de Provence qui a acquis la concession, engage un jeune ingénieur saxon nommé Schreiber. Sous l’impulsion de Johan Gottfried Schreiber né le 5 août 1746 à PoberShau en Saxe, les mines connaissent alors un essor considérable. La production atteint 600 Kg d'argent par an en 1784 avec 90 ouvriers. Shreiber s'intéresse également à toutes les autres mines autour d'Allemont : le Grand Clos, la Gardette, le Pontet, l'Alpette, Brandes et l'Herpie, le Lac Blanc, Venosc, La Mure, Saint-Arey, le Valgaudemar. Mais c'est aux Chalanches qu'il s'impliquera le plus, seule mine de la région qui lui semble digne d'intérêt. En 1792, les mines deviennent mines nationales. Schreiber parvient à maintenir les installations en parfait état de fonctionnement pendant une dizaine d'années face à l'abandon des instances dirigeantes de ces années révolutionnaires. Les lingots d'argent sont expédiés vers Paris mais l'argent nécessaire au fonctionnement ne revient pas. Pendant le XIXème siècle, les mines sont vendues à de multiples reprises et plusieurs sociétés tentent de les exploiter mais sans jamais parvenir à trouver leur compte. On extrait notamment des haldes le nickel et le cobalt délaissés jusqu'alors. Aux Chalanches, environ 1500 mètres de galeries ont été percés au total. Pendant l'époque Schreiber, 9 453 470 grammes d'argent ont été extraits pendant une trentaine d’années. Les vols commis sont estimés à 2 500 Kg.
Galerie de photos ou Diaporama
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Col du baton |
La cime du Cornillon |
Traversée du pierrier d’où nous avons vu nos premiers mouflons détaler sur les crêtes |
Le refuge des Chalanches |
Le poêle de la cabane des Chalanches |
Déjeuner près du refuge des Chalanches |