Envie d’un bol d’air pur ! Envie de vous évader ! Venez randonner avec la GV de Vizille.

Le Monastère de Chalais et l’Aiguille de Chalais

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Date de la sortie : 5 novembre 2009

Accès routier : départ à 7 h 30 de Vizille en voiture particulière en direction de Jarrie, prendre l’autoroute A480 jusqu’à la sortie n° 13 ; continuer sur la D3 jusqu’au rond point à l’entrée de Voreppe. Prendre la deuxième sortie en direction de Voiron et à 300 m, suivre la direction Voreppe centre. Continuer tout droit et au centre de Voreppe, prendre la route de Chalais et se garer au parking des gradins de la Roize au-dessus de la mairie de Voreppe.

Départ : à 8 h 30 du parking des gradins de la Roize

Dénivelé : Altitude de départ : 265 m — Point Culminant : 1090 m

Dénivelé cumulé : 1085 m — 13,5 Km
Durée : 5 h 00 de marche pour le monastère, 1 h pour l’Aiguille de Chalais depuis le Monastère + 1 h 00 de repas
Cartographie : Top 25 IGN 3334OT

Itinéraire : Montée : Du parking de la Roize, prendre le sentier n° 5 (balisage jaune) en visitant la vieillie ville de Voreppe. Se diriger vers la rue de la Gachetière (248 m). Emprunter l’ancienne voie romaine en direction ‘la Rajasse’. Un sentier forestier assez escarpé nous mène à la fontaine pétrifiée du Corbeau et au belvédère du Crochet (365 m). Le sentier assez raide longe quelques ravins et arrive au carrefour de la baraque Vigier. Nous traversons un pont en bois glissant sur la rivière qui alimente la fontaine du Corbeau. Au croisement de la route forestière qui arrive du Clet, prendre à droite la deuxième route. La montée est très raide jusqu’à l’altitude 660 m, aire de parking de la Rajasse. Ici deux possibilités s’offrent à nous soit continuer le sentier n° 5 qui descend puis remonter pour rejoindre la route avant de suivre le sentier n° 6 soit, comme nous l’avons fait, soit emprunter sur 1 km environ la route avant de bifurquer à droite pour marcher sur le sentier n° 6 (qui longe le rocher percé d’une belle statue moderne de la vierge) jusqu’au monastère de Chalais à 935 m d’altitude.

Ensuite continuer à plat en sous bois sur le sentier de Bellevue, sentier forestier très large, bien tracé et jalonné de pancartes, indiquant les diverses espèces d’arbres et donnant des explications sur le sentier, avant d’atteindre après 30 minutes environ le belvédère du rocher de Bellevue qui surplombe la vallée de l’IsèreUne table d'orientation décrit le panorama au niveau du belvédère depuis le Génépi (1769 m), la montagne du Jocou (2050 m), le Moucherotte (1900 m), le Pic St Michel (1960 m), le Roc Cornafion (2949 m),…, la Sure (1637 m), le Bec de l’Orient (1562 m),.. la Dent de Moirans (988 m), ...le Grand Ratz (941 m), …. jusqu’au col de la Placette. Là, le groupe se scinde en deux : l’un revient sur ses pas par le même chemin de Bellevue jusqu’au monastère de Chalais tandis que l’autre (16 randonneurs) quitte le chemin pour grimper par des passages escarpés à certains endroits ou à d’autres moments, monter par des lacets bien tracés et de plus en plus courts jusqu’à la cime de l’Aiguille de Chalais (1089 m)La vue n’y est pas exceptionnelle à cause de la brume qui ne dégage pas la vallée de l’Isère. Quelques gouttes de pluie abrègent notre arrêt au sommet de l’Aiguille et descente rapide et glissante vers le Monastère pour retrouver le deuxième groupe pour le pique nique.

Retour : Descente en passant derrière le monastère ; prendre à droite, le long du grillage, le sentier n° 10 très caillouteux et glissant (des chutes sans gravité ont été nombreuses et source de ricanement). Reprendre le sentier forestier à gauche à 670 m d’altitude pendant 300 m et au niveau du cairn, reprendre à droite le sentier n° 10. A l’altitude 470 m, suivre une route forestière qui passe devant la carrière de molasse vers le vallon de la Malsouche et la carrière de calcaire à ciment de Sartaret le long des falaises de Mont Saint Martin (360 m). Le sentier n° 10 nous conduit alors à l’ancienne cimenterie, un peu glauque et aboutit au Chevalon de Voreppe ; ensuite bifurquer à droite pour emprunter le sentier n° 11 qui nous ramène à Voreppe en passant par le carrefour de la Gachetière (245 m), puis traversée du vieux village et retour au parking de la Roize à Voreppe vers 16 h 00.

 
Commentaire : Belle balade avec quelques petits raidillons sous un temps moyen (peu de soleil, quelques petites averses dans l’après midi, de la brume passagère sur la vallée de l’Isère). Belle récompense avec la découverte du magnifique site du Monastère de Chalais construit en vieilles pierres du XIIème siècle et placé dans un bel écrin de verdure tout près d’une immense forêt aux splendides couleurs automnales. Accueil chaleureux par les sœurs qui nous ont ouvert une salle pour déjeuner. Achat de quelques biscuits à la boutique par quelques randonneurs. Visite de l’église du Monastère dominicain de Chalais, église sobre avec deux vitraux très colorés malgré le manque de lumière, un intérieur caractéristique de l’art roman chalaisien avec quelques particularités : nervures de voûte, clé de voûtes, fines colonnettes encadrant la fenêtre du chœur. Montée un peu délicate aux crêtes de l'Aiguille de Chalais à 1089 m, beau belvédère au rocher de Bellevue surplombant la vallée de l'Isère et la ville de Voreppe.

Aneth nous avait réservé une surprise pour son anniversaire en nous offrant apéritif (muscat d’Alsace) et biscuits au chocolat. D’autres gâteries ont aussi circulé en fin de pique nique.

Remarques : Historique de l’abbaye de Chalais  (1101-1303)

Située sur le plateau surplombant Voreppe dans l'arrondissement de Voiron, à 12 km de Grenoble, l'abbaye de Chalais sera, lors de sa création en 1101, un simple ermitage abritant deux à trois moines, puis une abbaye en 1124 (voir Histoire de l'Ordre de Chalais, épanouissement et déclin).

Cette abbaye, chef d'ordre, tentera de s'affilier très tôt en 1164 aux Cisterciens de Bonnevaux, affiliation annulée en 1176 sous la pression des Chartreux. En 1179 et 1182 les papes Alexandre III et Lucius III confirmèrent les privilèges et la suprématie de Chalais sur ses filiales. En 1230 l'abbaye comptait une quarantaine de moines convers ; 20 ans plus tard elle n'en comptait plus que 7, et l'effectif ne devait plus se relever. On assiste alors à une lente agonie. Après une tentative infructueuse d'union à l'abbaye bénédictine de Saint Chef près de Bourgoin, puis au prieuré bénédictin de Saint Didier de Voreppe, l'évêque de Grenoble remet en 1303 le monastère ruiné, dans un état pitoyable, aux Chartreux.

Les bâtiments eurent à souffrir des guerres de religion et de la mise à sac des troupes protestantes à partir de 1562. Les bâtiments conventuels furent incendiés et l'église en partie démolie ; les chartreux réussirent cependant à sauver le chœur, le transept et une travée de la nef. Pour clore l'entrée ouest de l'église, ils élevèrent au 18ème siècle un porche et un clocher cartusien. Elle passa entre les mains de familles dauphinoises qui mirent un point d'honneur à la préserver (1792-1844 et 1881-1961). Elle est depuis occupée par les sœurs dominicaines de Oullins.

 

L'église du Monastère de Chalais se compose d'une nef réduite à une seule travée, les trois autres ayant disparu après le saccage de 1562, par des troupes du baron des Adrets. Cette travée se prolonge par un chœur sur lequel s'ouvrent les deux croisillons d'un transept bas et un chevet rectangulaire. L'étude architecturale montre que le chevet et les bras de transept appartiennent à une campagne de construction réalisée dans le troisième quart du XIIème siècle. Quant à la campagne de construction du chœur et des travées de la nef, marquée par l'influence des sculpteurs viennois, elle a certainement été réalisée dans les premières années du XIIIème siècle. Plusieurs éléments sculptés remarquables sont visibles dans l'église : les culors du chœur sculptés (on peut reconnaître un bœuf et un lion doté de cornes de bélier), deux claveaux d'arc polylobé qui reposent dans le bras de transept gauche, décorés de masques barbus et la clé de voûte du chœur. Cette dernière pièce, constituée de six dalles de molasse, représente, dans un médaillon central inscrit dans un carré, l'Agneau mystique cerné de l'inscription (Agnus dei qui tollis peccata mundi dona nobis pacem : Agneau de Dieu qui enlève les pêchés du monde, donne nous la paix) et de la signature du sculpteur (Magister Garinus me fecit: Maître Garin m'a fait). Aux quatre faces du carré sont sculptés, dans des dalles rectangulaires, les symboles des évangélistes (le Tétramorphe) représentant le taureau de saint Luc, le lion de saint Marc, l'aigle de saint Jean et l'ange de saint Mathieu. Les nervures de la voûte sont prolongées de têtes de lion qui mordent les bords de la clé. Si ce sculpteur appartient à l'école provençale, il semble que l'auteur des chapiteaux sculptés à la même période soit pour sa part, viennois. (inscrite MH en 1974).

Avec leur savoir-faire traditionnel, les sœurs fabriquent et commercialisent elles-mêmes les Biscuits de Chalais depuis plus de 40 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Groupe : 25 personnes dont quatre animateurs (Monique, Jacqueline, Michel et Jackie)

 

Merci à Monique pour son topo.

 

Diaporama de Joseph et album photos de Jean-Louis

 

le clic sur une photo

La Fontaine pétrifiée du Corbeau sur le sentier entre Voreppe et le Monastère de Chalais

Belle vue sur Voreppe depuis le sentier de montée vers le monastère

Vue sur le Monastère du Chalais depuis le sentier de Bellevue

Aleth (l’héroïne de la journée, un verre d’apéritif à la main) et quelques uns des randonneurs, à table sous la photo de la Vierge, dans la salle ouverte par les sœurs de Chalais pour le pique nique

Michel et sa cape de pluie. Quelle histoire !!!!

Admirez les belles couleurs d’automne des arbres et au-dessus la neige qui recouvre les sommets des montagnes

(vue depuis l’aire de repos juste au-dessous de l’ancienne cimenterie peu avenante)

Une vie fraternelle de prière et de travail

Le mercredi, ”jour de four”, 420 kg de biscuits sont produits.

Ils seront emboîtés tout au long de la semaine, pour être ensuite vendus sur place ou expédiés dans toute la France.